LETTRE D'INFORMATION 2022


Les deux dernières années, notamment marquées par la crise Covid, n'ont fait que confirmer la part croissante que sont en train de prendre les Modes Amiables de Résolution des Différends dans la vie judiciaire à mesure que les délais s'allongent et que l'oralité recule.

Depuis janvier 2020, les litiges portant sur des montants jusqu'à 5.000 € , et depuis 2022 tous les litiges relatifs aux troubles anormaux de voisinage, sont, à peine d'irrecevabilité, soumis à une phase préalable amiable qui doit prendre la forme d'une tentative de conciliation, une tentative de médiation ou une tentative de procédure participative (Cf. article 750-1 du code de procédure civile)

Une procédure de "mise en état participative" a également été instaurée et déjà remaniée pour donner (ou rendre) aux aux parties la possibilité de prendre en main la gestion du temps de leur procédure et leur permettre également de procéder, avec la même autorité que celle du juge, à la désignation d'un expert choisi par elles et dont elles contrôleront la rémunération.

Ces mesures, et d'autres, sont encore mal connues et mal utilisées par les praticiens du contentieux. Il est temps de les diffuser et de convaincre nos confrères des opportunités qui s'offrent à eux. Il n'y aura pas de retour en arrière.

Le train avance, il accélère. Il est temps de monter à bord, sous peine d'être un oublié sur le quai de la gare ...


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LETTRE D'INFORMATION DE JANVIER 2019

Mes Chers Confrères,

L’année qui vient de s’écouler a été des plus riches en matière de Modes Amiables de Résolution des Différends.

En effet, qui aurait pu prédire que les Tribunaux administratifs et les Cours administratives d’appel soumettraient aux Barreaux, dont celui de Toulon, la signature d’une convention dans laquelle ces derniers « s’engagent à diffuser la culture de la médiation en remplacement de
l’action du juge » et cette même convention d’enchainer « C’est l’intérêt des administrés. Ce mode de règlement peut s’avérer mieux adapté, plus rapide, plus souple, plus horizontal, résolvant plus globalement le conflit, que le règlement de l’affaire par une décision de
justice » ?

Comment aurait-on pu envisager, alors que l’AVRAL n’avait que deux années de vie, que le premier colloque organisé par ses soins réunirait près de 120 personnes, et, pour l’essentiel, des membres de notre Barreau ?

Il n’est plus permis de douter de l’essor inexorable des MARD, d’autant que le projet de loi Justice 2018-2022 affiche en tête de ses objectifs : « développer les modes de règlement amiables des différends ».

Ce projet prévoit de généraliser l’obligation préalable de tentative des règlements amiables, d’encourager le recours à la procédure participative à tous les stades de la procédure, outre la faculté pour le juge de renvoyer le litige vers un médiateur ou un conciliateur.

Ce dernier prévoit également la création de plateformes de résolution des litiges en ligne.

A cet égard, tout pessimisme quant à l’avenir de notre profession me semble inopportun : aucun algorithme ne remplacera jamais la finesse de l’esprit humain face au conflit ; une formule mathématique n’est pas sur le point de surpasser l’appréciation d’un litige que peut
en avoir un avocat.

Il est cependant indéniable que l’approche des différends va devoir changer et passer par le préalable de la tentative amiable : tant le passé récent que le futur proche conduisent la justice vers les MARD. Les avocats devront s’en accommoder et éviter de le subir.

Les membres de l’AVRAL font figure de précurseurs, mais ils ne pourront aller dans le sens de cette évolution inéluctable de la pratique de la profession d’avocats que si un plus grand nombre d’entre nous sont sensibles aux MARD et sont formés à leur pratique ; tel est
l’objectif que l’AVRAL va continuer à poursuivre en 2019.

Je commençais l’an dernier ma lettre de voeux par une phrase du Professeur Fricero qui nous a fait l’amitié d’animer l’après-midi du colloque d’avril dernier : « la justice du vingt et unième siècle sera amiable ou ne sera pas », ce n’est que plus vrai chaque année qui passe.

Les membres de l’AVRAL vous souhaitent une excellente année 2019 et que les Avocats du Barreau de Toulon soient nombreux à se former au Modes Amiables de Résolution des Différends, afin de rejoindre notre association qui n’en sera que renforcée.

Cécile Ripert, Présidente de l’association Avocats Varois pour la Résolution Amiable des Litiges

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LETTRE D'INFORMATION DE JUILLET 2018


Le mois d'août arrive à grands pas ....

Cher mois d'août ... synonyme de vacances et notamment de vacances judiciaires.... mais pas synonyme de vacances pour les professionnels des modes amiables de règlement des litiges !

Ces MARL sont précisément des alternatives à la saisine des juges et ne sont donc pas tributaires des délais inhérents à la vie des tribunaux.

Mettons à profit ces vacances judiciaires pour découvrir et adopter les premières plateformes de MARL lancées par le CNB sur Internet : la plateforme de procédure participative et la plateforme de médiation, accessibles aux avocats sur e-dentitas.

Surfez-bien !
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LETTRE D'INFORMATION DE MAI 2018


Merci à tous les intervenants et aux participants au Colloque organisé le 20 avril dernier.

Grâce à vous, cet évènement fut un véritable succès !

A l'année prochaine, pour un nouveau Colloque sur les MARD !


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LETTRE D'INFORMATION D'AVRIL 2018

 Le Colloque arrive à grands pas !
La salle ne peut accueillir que 200 personnes et elle est déjà plus qu'à moitié pleine !
N'attendez pas le dernier moment pour vous inscrire !

Programme et inscription
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LETTRE D'INFORMATION DE MARS 2018

En ce mois de mars, la finalisation du colloque qu'elle organise, avec le soutien de Monsieur le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Barreau de TOULON Jérémy VIDAL, occupe pleinement l'AVRAL :

LES M.A.R.D. : L’AVENIR DE L’AVOCAT
 20 avril 2018,
Salle de réunion de l’Ordre des Avocats, 33 rue Berrier Fontaine à TOULON.

Journée gratuite - 7 heures validées au titre de la formation continue des avocats.
Inscription obligatoire en raison du nombre de places limité.

Programme et bulletin d'inscription (à retourner avant le 10 avril)

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LETTRE D'INFORMATION DE FEVRIER 2018

L'AVRAL a été constituée pour promouvoir les Modes de Résolution Amiable des Litiges et former les avocats, afin que tous les partenaires de justice soient prêts à les investir pleinement et à les conseiller ou y recourir sereinement.

Elle s'y emploie pleinement en ce début d'année 2018 !

La loi dite J21 ayant étendu la mission des CDAD aux MARL, c'est tout naturellement vers l'AVRAL que Madame BROUTECHOUX, Présidente du Tribunal de grande instance de Toulon, s'est tournée pour présenter les MARL au personnel des communes du Var ayant mis en place des points d'accès au droit.

Cette rencontre a eu lieu le 13 février dernier, et a réuni 25 personnes environ.  

Ses membres planchent désormais sur l'organisation d'un premier colloque destiné aux professionnels !!

Il aura lieu le 20 AVRIL 2018 et mettra à l'honneur la place de l'avocat dans les Modes Amiables de Résolution des Litiges, notamment à travers la PROCEDURE PARTICIPATIVE.
La liste des intervenants et le programme détaillé seront communiqués dans la lettre d'information du mois de mars

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L'AVRAL
vous présente ses meilleurs voeux pour la nouvelle année

Comme l’a fort justement écrit le Professeur Natalie FRICERO « la justice du vingt et unième siècle sera amiable ou ne sera pas ».

Alors que les Huissiers de justice et les Notaires, se sont déjà emparés de la Médiation à travers diverses structures, telles la plateforme de médiation Medicys pour les premiers (laquelle affiche une collaboration avec la Fédération Nationale du Bâtiment) et les Centres de médiation des Notaires de France (qui proposent un maillage de tout le territoire), notre profession n’est que peu audible sur le sujet des Modes Amiables de Règlement des Différends (MARD).

Il en résulte un investissement en ce domaine de professionnels, dont ce n’est pas la vocation première, et ceci, au détriment des avocats.

Pour l’instant, les Huissiers de justice et les Notaires axent leurs efforts sur la médiation. D’autres MARD existent, et, peut-être, davantage dans la nature de l’avocat qui est un conseil, une force de proposition et moins un tiers indépendant facilitant la recherche d’une solution par les parties elles-mêmes.

Il devient urgent que les avocats se fédèrent à travers des associations qui proposent de promouvoir la pratique des MARD par des professionnels spécialement formés. Il ne s’agit pas de verser dans l’angélisme : tous les litiges ne se prêtent pas aux MARD, pas plus que tous les clients y sont réceptifs.

En revanche, l’avocat ne doit pas hésiter à proposer les MARD, chaque fois que l’opportunité se présente, et ceci, particulièrement, quand il importe de pacifier les relations futures et que la rapidité se révèle primordiale. Ne nous y trompons pas, les pouvoirs publics n’ont de cesse de favoriser les MARD, notre profession devra s’y adapter, et l’adaptation sera d’autant plus facile que nous en serons les acteurs, et que nous serons plus nombreux à œuvrer en ce sens.

L’Association Avocats Varois pour la Résolution Amiable des Litiges a été créée début 2016, par quelques dizaines d’entre nous, dans le but de promouvoir l’utilisation des Modes Amiables de Résolution des Différends.

L’AVRAL a déjà mené de nombreuses actions parmi lesquelles des formations, des contacts avec les magistrats (dont Madame la Présidente du Tribunal de grande instance), la création d’un site Internet, qui recense les adhérents, l’instauration d’un lien Internet vers le site de l’AVRAL à partir du nouveau site de l’Ordre, la participation à la commission MARD de l’Ordre.

Il convient de remercier Monsieur le Bâtonnier Éric GOIRAND, qui a facilité les premiers pas de l’AVRAL, Maître BOUCLON LUCAS qui a eu le courage de présider l’Association en 2016 et 2017, ainsi que Maitres VALLANSAN et MOULIN-CALMES, membres sortant du Bureau pour leur investissement.

L’assemblée générale du 14 décembre 2017 a conduit à l’élection de trois nouveaux membres du bureau : Maîtres GALLOU, BOTTEMER et FRENZEL, qu’ils soient remerciés pour leur engagement, ainsi que les autres membres du bureau.

Dans les prochains mois, notre Association a le projet d’organiser un colloque sur le thème de la place de l’avocat au sein des Modes Amiables de Règlement des Différends, et nous aurons l’honneur d’y recevoir le Professeur FRICERO.

L’AVRAL proposera également des formations (dispensées en particulier par Maître TENAN) et de nouvelles rencontres à travers des petits déjeuners.

L’AVRAL a en outre été sollicitée pour participer à la réunion du CDAD à l’initiative de Madame la Présidente du Tribunal de grande instance.

Ces actions ne pourront qu’accroitre la notoriété de notre Association et faciliter la visibilité de nos adhérents que nous espérons toujours plus nombreux .

L’AVRAL vous souhaite une année heureuse et prospère, et que les Avocats du Barreau de TOULON s’investissent massivement dans les Modes Amiables de Règlement des Différends, tant dans leur propre intérêt que dans celui de leurs clients.
  • Me Cécile RIPERT
  • Présidente de l'AVRAL

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LETTRE D'INFORMATION DE MAI 2017

Il convient de mettre en perspective la montée irrésistible des modes de résolution amiable des conflits. 
Sans tenter de dresser un historique complet de cette évolution, je vous rappelle quelques étapes clefs.
- Les modes de résolution amiable des conflits ont fait leurs entrées dans le Code de procédure civile avec la loi du 8/02/1995 qui a créé un chapitre « conciliation et médiation judiciaire ».
- La loi du 22/12/10 a créé un nouveau mode de résolution amiable, la procédure participative : cette nouveauté est passée assez inaperçue alors qu’elle est fondamentale et que le législateur en a réservé le monopole à l’avocat.
- La loi du 20/01/12 a inséré dans le Code de procédure civile le livre V sur la « résolution amiable (et non plus alternatif) des différents » qui traite de la médiation et de la conciliation conventionnelles et de la procédure participative.
- Le décret du 11/03/15 a imposé dans les assignations la mention des diligences entreprises en vue de parvenir à une résolution amiable du litige (sauf justification d’un motif légitime tenant à l’urgence ou à la matière considérée).
- La loi du 6/08/15 ( Macron) a étendu le domaine d’application de la convention participative au droit social jusqu’alors exclu.

Mais c’est la loi dite « J 21 » du 18/11/16 relative à la modernisation de la justice qui entend placer ces évolutions dans un cadre plus général. 
En effet, il est mis à jour la volonté publique de :
- recentrer la justice sur l’essentiel et de donner aux partenaires de justice (et non plus auxiliaires...) une place plus importante (par exemple la place de l’avocat dans les divorces par consentement mutuel, l’attribution aux officiers d’état civil pour les PACS, l’envoi en possession aux notaires..), 
- mettre en place une politique publique de l’accès au droit en l’étendant à la résolution amiable des litiges ( mission des CDAD étendue aux MARL, création d’une liste médiateurs auprès de chaque Cour d’appel…) 
- de rapprocher la justice du citoyen et de contractualiser la solution afin qu’elle soit durable en faisant du justiciable un acteur de son litige.

Pour que l’objectif soit atteint, le recours aux MARL est favorisé par :
- L’extension de la convention de procédure participative même après la saisine du juge 
- L’utilisation possible de la convention de procédure participative pour la mise en place d’un cadre de travail (contractualisation de la mise en état du dossier, des modes de preuve…)
- La clarification du droit de la transaction par la réécriture de l’article 2044 du code civil
- La mise en œuvre d’expérimentations de médiations familiales préalables obligatoires devant certains TGI (avec évaluations…) 
- L’extension de la conciliation pour les petits litiges.

Ainsi, une nouvelle étape est en train d’être franchie : soyons prêt.
  • Me Alexandra BOUCLON-LUCAS
  • Présidente de l'AVRAL
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